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Prix RSF du journalisme d’investigation africain – Mohamed Maïga : Mariam Ouédraogo, lauréate de l’édition 2024 présente son trophée à l’Ambassade

La journaliste Mariam Ouédraogo des Editions Sidwaya, sacrée lauréate du prix du journalisme d’investigation africain- Mohamed Maïga, le 3 décembre 2024, à Washington D.C. aux USA, est passée ce mercredi 4 décembre dans nos locaux.

Reçue par monsieur Edouard BOUDA, Chargé d’Affaires a.i. de l’Ambassade et ses proches collaborateurs, la journaliste burkinabè a confié qu’elle tenait à donner la primeur aux représentants du Burkina Faso aux USA. Elle a ensuite tenu à remercier la délégation de l’Ambassade qui a pris part à la cérémonie de remise du prix la veille au « Museum of Women in the Arts » de Washington DC.

Monsieur BOUDA a tout d’abord félicité la lauréate pour cette distinction et l’a encouragée à poursuivre le chemin qu’elle a emprunté (faisant allusion au journalisme d’investigation), malgré les difficultés avérées. Il a relevé qu’elle faisait la fierté de tout un pays et qu’elle méritait tous les honneurs réservés à cet effet.

Le prix décerné par l’Association Mohamed Maïga, en collaboration avec RSF, récompense « le travail exemplaire » d’un journaliste d’investigation africain, travaillant sur des thématiques chères à Mohamed Maïga, mort en 1984 au Burkina Faso, notamment les droits humains, l’environnement, l’éducation et le droit à l’information.

Reporter au quotidien d’Etat burkinabè Sidwaya, Mariam Ouédraogo a remporté le trophée devant ses confrères David Dembélé (Mali), Stephen Nartey (Ghana), Noël Konan (Côte d’Ivoire) et Bakare Majeed (Nigeria). La journaliste burkinabè a reçu sa distinction lors de la cérémonie de la 32e édition du prix RSF, pour l’ensemble de ses enquêtes sur les violences sexuelles liées au terrorisme. Sensible aux souffrances des personnes vulnérables, en particulier celles affectées par la crise sécuritaire, elle aborde la plupart du temps des thématiques liées à la situation des femmes et des enfants.

« C’est avec un immense plaisir et un grand honneur, que j’accepte ce trophée, celui du Prix du journalisme d’investigation africain – Mohamed Maïga , de RSF. J’espère pouvoir incarner les valeurs de ce devancier de la plume et poursuivre le combat qu’il a tant mené jusqu’à sa mort. Et ce, continuant de donner de la voix aux sans voix et en amplifiant les inaudibles cris de détresse, de ces femmes meurtries, ces mortes-vivantes du terrorisme », a-t-elle déclaré, après sa distinction.

La 32e édition des prix RSF pour la liberté de la presse comprend cinq distinctions : le prix du courage, le prix de l’impact, le prix de l’indépendance, ainsi que, depuis 2023, le prix de la photo Lucas Dolega – SAIF et le prix du journalisme d’investigation africain – Mohamed Maïga

Les travaux du jury ont été dirigés par le président de RSF, le journaliste et chroniqueur français Pierre Haski. Un jury composé d’éminents journalistes, de défenseurs de la liberté d’expression et de photojournalistes du monde entier.

Sadibou Marong, responsable du bureau Afrique de RSF, a rejoint le jury afin de présenter et soutenir la nouvelle catégorie du journalisme d’investigation africain – Mohamed Maïga.

C’est Aissa Maiga, fille du regretté Mohamed Maiga, actrice et realisatrice vivant en France, qui a remis le trophée à Mariam Ouédraogo

Avec ce trophée, Mariam Ouédraogo, totalise désormais 21 prix nationaux et internationaux.

En 2023, Mariam est devenue l’une des rares africaines à recevoir le prestigieux Prix International du journalisme (ICFJ) Knigth aux USA, présenté par le Centre international des journalistes. Ce prix reconnait un journalisme exceptionnel ayant un impact significatif. Elle a également été la première femme africaine à remporter le prestigieux Prix Bayeux Calvados-Normandie, correspondants de guerre en 2022.  Au Burkina Faso, Mariam a remporté le Prix anti-corruption du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), en 2019. Elle a été plusieurs fois lauréate au prix Galian, dont le prix de la meilleure enquête en 2020. En 2023, elle a reçu et pour la 3e fois consécutive le Prix Marie Soleil-Frère de la meilleure journaliste burkinabè.

 

Service Communication et Relations Presse

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